Jardinage Urbain

Comment bien choisir son paysagiste (sans finir avec un terrain vague)

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Alors, vous avez enfin décidé de faire quelque chose de ce jardin qui ressemble vaguement à une friche depuis trois ans ? Bienvenue au club. Le problème, c’est qu’entre le cousin qui « s’y connaît un peu » et l’entreprise qui vous promet la lune pour un budget astronomique, le choix du bon paysagiste relève parfois du parcours du combattant.

L’expérience, ce n’est pas que du blabla

Mon voisin Bernard a fait appel à un « paysagiste » trouvé sur une petite annonce. Six mois plus tard, sa haie de cyprès avait rendu l’âme et sa terrasse ondulait comme la mer un jour de tempête. Morale de l’histoire : une entreprise qui existe depuis longtemps, c’est qu’elle n’a pas fait fuir tous ses clients.

Des entreprises comme Paysages Conseil, un paysagiste à Caen, sont là depuis plus de 40 ans, ont eu le temps de comprendre que les hortensias ne poussent pas pareil à Rouen qu’à Marseille. Ça paraît bête mais croyez-moi, tout le monde ne le sait pas.

Avant de signer quoi que ce soit, demandez à voir des jardins déjà réalisés par l’entreprise candidate. Un bon paysagiste sera ravi de vous montrer son travail, un mauvais paysagiste tenter, le plus souvent, de trouver une excuse pour ne pas le faire.

Les diplômes, ça compte (un peu)

Je ne vais pas vous mentir : j’ai longtemps pensé que « paysagiste », c’était juste un mot chic pour dire « jardinier ». En fait, pas du tout. Un vrai paysagiste a généralement un BTSA aménagements paysagers dans la poche, voire un titre de paysagiste DPLG pour les projets plus ambitieux.

choisir son paysagiste

Quelqu’un qui vous écoute (vraiment)

Le premier rendez-vous, c’est un peu comme un premier date. Si le paysagiste passe une heure à vous parler de SES idées géniales sans jamais vous demander ce que VOUS voulez, fuyez. Un bon professionnel prend le temps de comprendre comment vous vivez. Par exemple, si vous avez des enfants qui vont transformer la pelouse en terrain de foot ou si votre chien qui creuse des trous partout.

Il doit aussi vous poser des questions sur votre terrain :

  • l’exposition,
  • le type de sol,
  • s’il y a des coins qui restent détrempés six mois par an…

Tout ça influence énormément ce que l’on peut y planter.

Et surtout, un paysagiste compétent pense à l’avenir. Parce que le petit érable mignon que vous plantez aujourd’hui, il fera peut-être huit mètres de haut quand vos enfants seront à la fac.

Un couteau suisse du jardin

L’idéal, c’est de trouver quelqu’un qui sait tout faire : la conception, les plantations mais aussi la maçonnerie pour votre terrasse, l’arrosage automatique (parce qu’on oublie tous d’arroser en août), l’éclairage… Ça évite de jongler entre quinze artisans différents qui se renvoient la balle quand quelque chose ne va pas.

Certains paysagistes peuvent aussi vous proposer l’entretien régulier. Si vous n’avez ni le temps ni l’envie de passer vos week-ends à tailler des haies, c’est une option à sérieusement considérer.

evaluer devis paysagiste

Le devis : lisez les petites lignes

Un devis de paysagiste, ça doit être clair comme de l’eau de roche. Quels matériaux, quelles plantes, quel planning. Si vous avez l’impression de lire du chinois ou qu’il y a des lignes mystérieuses du genre « divers et imprévus : 2000€ », posez des questions pour clarifier toutes les zones d’ombre.

Et méfiez-vous du devis anormalement bas. Mon collègue Stéphane a choisi le moins cher pour sa terrasse. Résultat : des dalles qui se décollent au bout d’un an et un type aux abonnés absents pour le SAV. Parfois, payer un peu plus cher au départ évite de payer deux fois.

Les assurances : le truc pas sexy mais vital

Je sais, c’est barbant. Mais vérifiez que votre paysagiste a une garantie décennale (obligatoire pour tout ce qui est maçonnerie) et une responsabilité civile. Le jour où sa mini-pelle défonce votre canalisation, vous serez content que ce soit son assurance qui paie et pas vous.

Voilà, vous avez maintenant toutes les clés pour bien choisir. Prenez votre temps, comparez, posez des questions et surtout faites confiance à votre instinct. Si le courant passe bien et que le professionnel semble passionné par son métier, vous êtes probablement sur la bonne piste. Et dans quelques mois, vous pourrez enfin prendre l’apéro dans un jardin dont vous serez fier, au lieu de contempler tristement votre gazon jauni.

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